« Le génie sonore derrière la fine fleur du rap et de la pop francophones »

La Presse

« Un mixeur qui comprend l’air du temps »

Sébastien Tellier dans Les Inrocks

Nikola Feve, mieux connu sous l’acronyme Nk.F est un compositeur et ingénieur du son qui a travaillé avec la fine fleur du rap francophone ces dernières années : « Ipséité » et « Lithopedion » de Damso, « La fête est finie » d’Orelsan, « Commando » et « Mr Sal » de Niska, les titres les plus récents de Booba et toute la discographie de PNL. Cet autodidacte et jusqu’au-boutiste de la recherche sonore est une figure incontournable de la scène rap  mais aussi du monde de la pop et de l’électro : on retrouve aussi sa patte sur les albums d’Angèle, Sébastien Tellier et Synapson.

Nikola Feve, mieux connu sous l’acronyme Nk.F, a derrière lui un passé pas toujours facile entre les petits boulots qu’il a enchaînés dans ses jeunes années et une enfance passée dans le 91, à Corbeil-Essonnes, où il enregistre un grand nombre de rappeurs depuis un studio de fortune (Ol’ Kainry, Alkpote, Unité 2 Feu, etc.). Compositeur et ingénieur du son, biberonné aux musiques électroniques, notamment les projets les plus expérimentaux du label Warp Records, Underworld ou encore Burial, il s’est forgé une solide réputation pour son travail sur les plus grands albums de rap et de la pop francophone des dernières années : « Ipséité » et « Lithopedion » de Damso, « La fête est finie » d’Orelsan, « Commando » et « Mr Sal » de Niska,  les plus récents titres de Booba, et surtout l’ensemble des productions de PNL, l’illustre duo des frères Andrieu.

Nikola a quitté l’école très jeune, entretenant une relation plus forte avec la musique qu’avec ses cahiers. Il s’instruit en autodidacte, déchiffrant les centaines de pages des notices livrées avec tous les instruments et logiciels qui lui tombent sous la main et apprenant du même coup l’anglais par la force des choses, la plupart n’étant pas traduits. Aujourd’hui, il conserve cette soif d’apprentissage, cette curiosité qui l’incite à toujours expérimenter, à peaufiner chaque jour un peu plus sa technique. C’est ce qui le pousse à travailler autant avec de jeunes artistes qu’avec les superstars du rap et de la pop, et de ne pas se limiter à un genre musical. Angèle, Sébastien Tellier, Yelle, Synapson : ces derniers temps, tous ont fait appel aux services de cet homme qui se dit « à la recherche d’émotions fortes, de fraîcheur et de liberté ». 

Malgré ses nombreux succès, Nk.f n’a pas changé d’un iota sa façon de procéder. Il reste un hard-worker, un artisan du son pointilleux et méticuleux « Parce que c’est mon métier, précise-t-il. Je suis au service d’un morceau, je ne peux pas le bâcler. » Cette science du détail, c’est sans doute ce qui incite les artistes à faire appel à ses services. Quitte à ce que ce soit parfois pour les mauvaises raisons : « On pense que je suis un magicien ou que je peux faire d’un morceau un tube. Or, je ne crée pas le talent, je suis simplement là pour mettre en lumière un travail, lui donner une couleur définitive. ».

En savoir plus

The Fader – Le monde ou rien de PNL (en couverture imprimée, 14 juin 2016)

La Presse – Le Montréalais qui fait sonner la France (11 août 2021)

Les Inrocks – Nk.F, le “troisième homme » de PNL, raconte Sébastien Tellier (26 mai 2020)

i-D (Vice) – Qui est Nk.F, l’ingé son derrière les plus grands noms du rap français ? (15 septembre 2019)

Arte Radio – Beatmakers : Trackbastardz pour Damso (11 juillet 2019)